« Pourquoi j’ai quitté Bordeaux » : en Colombie, Mélanie a trouvé l’éternel printemps

Autour du voyage

En 2019, Actu Bordeaux publiait un article sur moi, je vous laisse le découvrir, bonne lecture !

« Un voyage en tête-à-tête avec moi-même »

Fin 2017, Mélanie a donc décidé de prendre son sac à dos et de se lancer à l’assaut de l’Amérique du Sud. « À 20 ans, j’étais déjà partie un an en programme vacances travail sur les routes de l’Australie avec une amie, précise-t-elle. Ma vision du monde a commencé à changer à ce moment-là. Je découvrais la liberté, l’évasion. Ce sentiment d’euphorie instantanée. »

À 27 ans, je me suis rendue compte qu’il était temps de revivre cette euphorie. Je ne pouvais plus attendre, l’appel de l’étranger se faisait trop fort. J’ai décidé de quitter mon travail, de dire au-revoir à mes amis et famille et de m’envoler vers d’autres contrées.

« Cette fois-ci, je suis partie seule, souligne Mélanie. J’avais envie de vivre un voyage en tête-à-tête avec moi-même, oublier des épisodes passés, vivre le présent et créer un renouveau pour le futur. »

Après 2 ans à parcourir le monde seule en sac à dos, pour découvrir une autre manière de vivre et de faire, j’ai eu envie de montrer aux femmes que voyager solo est à la portée de toutes. 

Top 3 articles

1/ Prof, pourquoi Medellin ?
2/ le jour où j’ai décidé de partir seule
3/ Le fil rouge de mi vida loca

Carnaval de Rio et Machu Picchu

Direction l’Argentine, le pays du tango, pendant trois mois. Puis la Bordelaise a remonté le continent en bateau puis en bus, en passant par l’Uruguay puis le Brésil, à la découverte du carnaval de Rio.

Elle prend un vol pour la Colombie et explorer le pays. Elle redescend ensuite jusqu’à l’Équateur et le Pérou, où elle visite le Machu Picchu, avant le retour en France. Un vol l’attend à Buenos Aires.

« Sauf que je ne l’ai pas pris, je ne me sentais pas prête de rentrer, confie Mélanie. J’ai décidé de repasser par l’Équateur et la Colombie. Le hasard des rencontres m’a fait rester à Medellín, la ville de l’éternel printemps. Ce que j’aime dans les voyages, c’est l’inattendu, la surprise ne pas savoir de quoi sera fait demain. Vivre ses envies et profiter de chaque instant. »

Dans la deuxième plus grosse ville de Colombie, l’ancienne étudiante en tourisme au lycée hôtelier de Talence a d’abord décroché un boulot dans une auberge de jeunesse. Puis, elle a saisi l’opportunité de devenir professeure de français et anglais dans une académie de langues.

Bordeaux à plus grande échelle

À Medellín, elle se sent bien. « Ici tout le monde est de bonne humeur, on se promène en métro, on se balade dans les nombreux villages colorés des alentours tels que Guatape ou encore Jardin. À vrai dire, la ville me fait penser à Bordeaux, à plus grande échelle, compare-t-elle. Il est facile de se déplacer, on rencontre facilement du monde, on peut profiter de nombreux bars et restaurants. »

Mélanie regrette quand même les terrasses bordelaises quand l’été pointe le bout de son nez, où on peut traîner en soirée, alors que la nuit tombe dès 18 heures à Medellin…

Mais en Colombie, elle se console avec la musique. « On trouve plein de bars pour danser comme un vrai salsero ! J’adore la danse, et ici je suis au paradis. Et puis tous les hommes savent danser ! Ici, il y a toujours un endroit qui vous attend pour vous initier à des cours de danse, ou bien faire partie d’une troupe. »

Danse, musique, street-food…

À Bordeaux, elle faisait partie de l’association Am’Latine, basée dans le quartier des Chartrons, où elle a découvert la zumba. Elle s’est initiée aussi à la salsa, la bachata, la cumbia ou encore le reggaeton. « La culture latine m’a toujours attirée », commente-t-elle.

Dans les rues de Medellin, où la musique et la street-food sont très présentes, la Bordelaise est au bon endroit. « En plus, les paisas, nom donné aux habitants de Medellin, sont de nature très agréable. On se sent de suite accueillis, ils sont toujours prêts à vous aider. »

« S’intégrer à Medellin est très facile »

S’intégrer à Medellin est très facile, mais comprendre le système, c’est autre chose. Ici, les gens travaillent 48 heures par semaine minimum avec un salaire pas très élevé. Cependant, le coût de la vie est très abordable : pour moins de 3 euros, on se régale d’une bandeja paisa, plat typique colombien. Sortir avec des amis demande de la patience, la situation économique et le manque de temps peut rendre les relations sociales parfois compliquées.

« Ici, tout le monde vous considère comme un gringo, le surnom des américains, prévient Mélanie. Mes yeux bleus clairs attestent de mes origines étrangères. Alors certaines personnes peuvent en profiter, ils vous considèrent riches, donc veulent vous faire payer plus cher certains produits et services. D’où la nécessité de savoir marchander telle une latina ! »

Mais la jolie Bordelaise ne troquerait pour rien au monde sous nouveau paradis sud-américain : « La région de Medellin ressemble à l’Aquitaine de part la riche offre touristique des alentours, si ce n’est qu’ici le pays est plus grand et l’avion est nécessaire pour se rendre rapidement à la plage (ou passer 10 heures dans un bus). »

Pour moi, mes amis sont une part importante de ma vie, que l’on soit à côté ou au bout du monde. L’amour n’a pas de limite. Tout est une question de percevoir la réalité. Car lorsqu’on revient quelque part, on se rend compte que rien n’a changé, si ce n’est notre vision de voir les choses. C’est pour ça qu’on dit souvent que voyager n’est pas forcément nécessaire pour changer de vie, la seule chose à faire est de changer sa façon voir les choses.

Après 2 ans à parcourir le monde seule en sac à dos, pour découvrir une autre manière de vivre et de faire, j’ai eu envie de montrer aux femmes que voyager solo est à la portée de toutes. 

Top 3 articles

1/ Prof, pourquoi Medellín ?
2/ le jour où j’ai décidé de partir seule
3/ Le fil rouge de mi vida loca

Avec les réseaux sociaux, la jeune femme reste en contact permanent. Les photos qu’elle poste sur Instagram lui permettent de donner des nouvelles à ses proches et elle échange régulièrement via Whatsapp ou Messenger : « Tous ces outils numériques aident à partir en réalité, car en fin de compte, on ne se sent jamais seul, même au bout du monde. »
Un projet de blog de voyage

Mélanie s’imagine bien rester encore quelque temps à Medellin, où il y a beaucoup de voyageurs. Elle a même un projet en 2019 : elle veut lancer un blog pour motiver les jeunes femmes à partir seule, pour leur montrer que c’est possible. Qui sait ? Peut-être que son témoignage donnera envie à d’autres Bordelaises de goûter aux plaisirs de la ville au printemps éternel…

Nouvelle ici ?

Et si tu commençais par ces articles là :

Je me souviens de ce jour-là. C’était une magnifique journée, je venais de passer la journée aux chutes d’Iguaçu…

Mes étudiants me répètent sans cesse cette question. Pourquoi la Colombie, pourquoi ici ?

À la sortie du bac, on se pose tous la question : quel métier ais-je envie de faire ?